Aujourd’hui, je vous propose de découvrir ce livre de Stéphane Mallard sur l’IA et l’impact sur nos sociétés, mais aussi sur la façon d’aborder cette vague de changement (je n’ose plus dire progrès tant cela est redouté par la plupart des gens) et pouvoir profiter du meilleur que nous apporte ces technologies nouvelles.
Synopsis: “La disruption n’est pas réservée aux start-up technologiques : elle est universelle et nous n’avons encore rien vu de son pouvoir de transformation de nos vies et de nos sociétés. Tout est disruptable : les entreprises, leurs produits/services, l’expérience clients, mais aussi nos modèles d’organisation, nos manières d’apprendre, de communiquer, de travailler, nos représentations du monde, nos valeurs et jusqu’à notre propre corps. Dans ce livre, est abordé un spectre large des impacts de cette disruption : à la fois les avancées technologiques (intelligence artificielle, assistants intelligents, blockchain…), les évolutions de modèles d’organisation (fin du salariat, des hiérarchies, de l’entreprise qui produit en secret, nouveaux modèles open-sources et collaboratifs…) et les changements de repères (valorisation de l’expérience, théorie du signal et transparence comme preuve de qualité/réputation pour les individus et les entreprises, fin de la valeur de la connaissance au profit de la confiance). De précieuses pistes sont données pour se disrupter soi-même au lieu de se faire disrupter (mentalités, méthodes et comportements des entrepreneurs, techniques des start-up californiennes, découvertes récentes en neurosciences…). Sans langue de bois, sur un ton libre et enthousiasmant, ce livre engagé d’un auteur de la génération Y décode les dynamiques de la disruption. En mêlant descriptions, analyses, illustrations et prospectives, il donne les clés pour comprendre ce monde en train de naître, ne pas le craindre, et s’y engager, pour éviter que d’autres ne le bâtissent à notre place.”
Un présentation du livre (5 min) par l’auteur lui-même:
Selon Stéphane Mallard, face à la disruption, il n’y a maintenant plus qu’une seule option : “Se disrupter soi-même pour éviter de se faire disrupter”. Je ne suis pas loin de partager cet avis. En tant que société, pays, civilisation, on peut redouter la déferlante… ou bien faire avec, et mieux encore, rebondir, s’en servir pour atteindre le meilleur. Le livre donne des pistes: des technologies contrôlées par la pensée,
Je ne suis pas un partisan de la taxe sur le robotique… Si c’est dans une optique de redistribution des richesses, oui, mais il y a d’autres façon, comme le revenu universel. Mais si c’est pour faire en sorte de rendre “le labeur humain” plus attractif pour des usines… faire en sorte que l’humain fasse un travail inutile (travailler à la chaine), sans valeur ajouté par rapport à la machine… c’est faire en sorte de perpétuer une forme d’esclavage façon ex-URSS…Mallard fait un gros point sur la question dans le chapitre 3.6 : “Controverse sur les destructions d’emplois” en indiquant qu’il ne faut pas se fier aux études réalisées à ce sujet. Je pense également que le travail est une “activité en voie de disparition”… je pense qu’il aura tendance à se raréfier de plus en plus, faisant en sorte qu’il devienne optionnel. La plupart de nos besoins seront assurés par les automatisations, peut-être la totalité. Alors travailler deviendra une option, une façon d’avoir un rôle dans la société et peut-être se payer des “extras”. Vaste sujet. Il aborde également la notion des “inefficacités du salariat” (pas du salarié, enfin, pas directement) dans le chapitre 5.3. Il parle également des digital nomads ou la génération CEO qui refuse le salariat. La disruption bouscule notre rapport au travail. Le modèle traditionnel qui consistait à faire des études longues dans des écoles sélectives pour avoir accès à un emploi dans une grande entreprise et à changer de poste régulièrement pour prendre plus de responsabilités est mort.
Autre point important évoqué dans le livre, la disparition de certains secteurs auxquels on ne pense pas au premier abord (tellement notre société actuelle baigne dedans): Le marketing et la communication corporate… aussi surprenant que cela puisse paraitre. Côté client, le marketing est vécu comme une manipulation. Parallèlement, l’arrivée d’algorithmes de plus en plus sophistiqués, de l’intelligence artificielle et de données massivement disponibles, va permettre aux professionnels du marketing de beaucoup mieux connaître leurs clients. L’individu va devenir le dieu de son propre monde, puisque le monde l’aura suffisamment étudié pour se conformer à lui (tri des infos, des pubs, etc.). En fait, ce n’est pas vraiment une disparition, mais le concept poussé à son extrême, et sans les “anciens modèles”… sans les hommes… Dans tous les domaines, “L’expertise devient algorithmique” (chapitre 8.2). Et s’il reste du travail pour l’homme, c’est bien du coté de l’empathie, du service aux autres qu’il faudra la rechercher.
On retrouve également le concept de l’accélération exponentielle qu’on retrouve chez Ray Kurtweil et son humanité 2.0 (la singularité).
Pour conclure, je dirais que pour Stéphane Mallard, nous ne le savons pas encore, mais nous sommes déjà disruptés. Les dirigeants sont souvent aveuglés par l’idée que ce qui a de la valeur pour un client aujourd’hui en aura toujours. Or, le premier réflexe à avoir face à la disruption, c’est de partir du principe que nous ne sommes pas indispensables. La disruption, c’est la mort de l’établi ! Pensez comme un entrepreneur, pas comme un gestionnaire ! Se saborder et pivoter rapidement comme un entrepreneur, une notion qu’on retrouve en en approche “Lean Startup”.
Si votre temps ne vous permet pas la lecture de cet ouvrage, peut-être juste un résumé ?
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