–> Développer sur Ordinateur Quantique
News:
- Mars 2017: IMB Q, une offre bientôt disponible d’accès à des ordinateurs quantiques 50 qubits via un cloud. Un simulateur et un SDK sur les rails.
- Janvier 2017: D‑Wave livre son système quantique (le 4ième) 2000Q à 15 M$. Il fonctionne à une T° proche du zéro absolu. Chaque système peut comprendre jusqu’à 2048 qubits et 5 600 raccords/qubit. Le 2000Q consomme 25 kW. D‑Wave précise que sa solution est également accessible en ligne, sur abonnement.
- Une équipe internationale de physiciens vient de publier une étude dans Nature Photonics qui fait état d’un progrès dans la lutte contre la décohérence avec un nouveau type de mémoire quantique portée par du diamant.
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Microsoft se lance à son tour dans la course au 1er ordinateur quantique. Microsoft travaille sur une piste originale, basée sur des anyons, que les physiciens présentent comme des particules existant uniquement en deux dimensions. Cette approche est qualifiée d’informatique quantique topologique.
- Un simulateur quantique bat un record de vitesse de calcul: Le problème à N corps simulé avec des atomes de Rydberg.
- Novembre 2016: Atos, société française s’appuyant sur les expertises de Bull, veut se positionner sur le développement d’algorithmes pour l’informatique quantique, via un programme appelé Atos Quantum.Interview de Philippe Duluc.
- Une nouvelle classe de matériaux pourrait accélérer l’arrivée des ordinateurs quantiques: le Tellurure de germanium (GeTe) permettant de créer des mémoires à changement de phase.
- Octobre 2016: Une équipe australienne améliore la stabilité des bits quantiques (x10: 2.4ms environ), en associant le spin d’un électron à un champ magnétique.
- Septembre 2016: Wolfgang Tittel et son équipe ont réussi à utiliser l’intrication quantique sur un réseau de fibres optiques à l’échelle d’une ville. Leur réussite montre la faisabilité de répéteurs, qui étendraient aussi loin qu’on le souhaite la téléportation quantique.
- Google travaille sur un ordinateur quantique (voir article): le physicien John Martinis a été embauché pour mettre au point les qubits supraconducteurs qui feront tourner les premiers calculateurs quantiques de la firme. Une expérience pourrait montrer la suprématie des ordinateurs quantiques d’ici 1–3 ans.
- D‑Wave annonce qu’elle sortira début 2017 un système avec 2000 qubits (le 2X), soit le double du système actuel.
- Août 2016: La chine a mis en orbite le 1er satellite de communication utilisant l’intrication quantique. Si l’expérience fonctionne, les communications seront indéchiffrables.
- Le premier ordinateur quantique programmable ? Manque d’infos sur le sujet.
- Juillet 2016: une nouvelle piste pour les ordinateurs quantiques: utiliser les trous (absence d’électron) dans les semi-conducteurs, ces derniers résistant mieux à la décohérence et pouvant stocker des qubits également.
- Quid de la sécurité de l’information ? Des étudiants de l’Université de Waterloo ont développé un nouveau logiciel qui peut compléter le processus de distribution de clé quantique (QKD), un processus qui prend généralement des mois, prend maintenant quelques secondes.
- Octobre 2015: un système comportant 2 qubits dans du silicium, c’est possible. Les chercheurs expliquent avoir manipulé les transistors habituellement présents dans les semi-conducteurs pour qu’ils manipulent un électron unique. Ce qui a permis de créer un qubit contrôlé par micro-ondes.
- Février 2007: D‑Wave affirme avoir créé le premier ordinateur quantique. Un modèle sera installé en 2013 au sein d’un laboratoire de la Nasa, à Moffet Field en Californie. Pour Google, les tests montrent qu’il s’agit bien là d’une accélération quantique, malgré la controverse.
- 1998: Premier calculateur quantique par IBM (2 qubits).
- 1996: Lov Grover, invente un algorithme utilisant un circuit (théorique) de calcul quantique qui permet de trouver une entrée dans une base de données non triée.
A Savoir:
- En physique quantique, une mesure modifie l’état. Un qubit ne vaut pas 1 ou 0 mais vaut “1 avec un probabilité p” et “0 avec un probabilité 1‑p”. C’est en exploitant cela qu’on fait la superposition quantique. Donc, non seulement on perd la valeur quantique superposée définitivement, mais on ne peut pas prédire à l’avance le résultat qui sera lu.
- Le principe de base de l’algorithmique quantique étant de faire diminuer la probabilité d’erreur, généralement en répétant une même opération en boucle, la probabilité d’erreur diminuant à chaque pas.
- on ne peut pas copier à l’identique une “q‑valeur” (à cause de la mesure qui détruit la valeur). On ne peut pas “copier” mais on peut donc quand même “déplacer” (swap)
- Gain de vitesse: on passe d’une complexité exponentielle à une complexité polynomiale. Mais on ne gagne rien d’un point de vue strictement fonctionnel.
Infos et ressources:
- Thèse d’Alexandre Blais (décembre 2002) sur les “Algorithmes et architectures pour ordinateurs quantiques supraconducteurs” (PDF, 2.9M) introduisant notamment la notion de recuit simulé quantique et les problèmes de décohérence ou déphasage.
- Loi de Moore: tous les 18 mois, la puissance de calcul X2 et la taille des circuits /2. Dans 10 ans, nous serons à la taille de l’atome — ce sera la fin de la loi de Moore. Un système de 50 qubits sera plus puissant que n’importe quel supercalculateur actuel (2015).
- Introduction au sujet via Wikipédia.