Tangle Lake, loihi, quantique sur silicium et Bitcoins

CES 2018, Intel annonce la mise au point d’un processeur quan­tique 49 qubits, coif­fant au poteau IBM et Google dans la course au processeur quan­tique, comme nous en par­lions dans cet arti­cle il y a quelques mois. Son petit nom: Tan­gle Lake, du nom de lacs en Alas­ka. Bon, cer­taines “mau­vais­es” langues pour­raient dire qu’In­tel met la char­rue avant les bœufs et qu’ils devraient cor­riger les failles (Spec­tre et Melt­down) de leurs processeurs  clas­siques avant de se lancer dans la tech­nolo­gie startrek…

Il y a quelques mois, Intel annonçait la sor­tie de son processeur neu­ro­mor­phique dont le fonc­tion­nement s’in­spire de celui du cerveau humain. C’est une puce gravée en 14 nm, avec 130k neu­rones, 130M de synaps­es: loi­hi. Rien de quan­tique, mais ça reste très intéres­sant pour l’IA. On aura l’oc­ca­sion d’en repar­ler quand j’au­rai plus d’infos.

Une nou­velle approche dans la con­cep­tion d’or­di­na­teurs quan­tiques envis­age de créer des puces quan­tiques gravées sur du sili­ci­um, en util­isant une tech­nolo­gie CMOS. La méth­ode: utilis­er des bits quan­tiques de spin de sili­ci­um. Un arti­cle dans la revue Nature en par­le si vous voulez en savoir plus. Un pro­to­type sera con­stru­it d’i­ci 2020 (83 M$).

Cela a beau­coup bougé en 2017 coté processeurs quan­tiques. Quid des Bit­coins ? Min­er, c’est utilis­er de la cryp­togra­phie pour créer de la mon­naie. Mais c’est aus­si la base du sys­tème de sécu­rité de la blockchain. Si on pou­vait réalis­er un brute force sur la chaine de blocs, on pour­rait intro­duire de fauss­es trans­ac­tions. La seule chose qui l’empêche, c’est la puis­sance de cal­cul que cela réclam­erait: il faudrait détenir plus de 50% de la puis­sance de cal­cul du réseau. S’il y a un seul ordi­na­teur quan­tique et qu’il est assez puis­sant, il pour­rait, en théorie pren­dre le con­trôle du réseau. Mais avec plusieurs, cela devient dif­fi­cile. Il reste toute­fois un autre prob­lème: qui détient un bit­coin ? On utilise pour cela une clé privée et un clé publique. Si on arrivait à déduire la clé privée de la publique, on pour­rait vol­er l’ar­gent. Encore une fois, c’est un prob­lème de puis­sance de cal­cul. Et un ordi­na­teur quan­tique pour­rait réus­sir cet exploit, sans avoir à pren­dre le con­trôle du réseau. Juste en volant vos bit­coins… Il sem­blerait que d’autres cryp­tomon­naies soient moins sen­si­bles à la ques­tion, mais nous y reviendrons.

Laisser un commentaire

Fièrement propulsé par WordPress | Thème : Baskerville 2 par Anders Noren.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :